Quel plaisir j'ai eu à me retrouver à nouveau en compagnie de tous ces personnages des Lames du Cardinal. Mais, mais...

Attention spoiler:
Quel effarement en revanche lorsque le premier chapitre même pas fini, l'auteur en fait mourir deux...enfin presque ;) Et ouf, mon chouchou, Marciac, ce gascon beau gosse et dragueur n'en fait pas parti, car sinon, sûr que j'abandonnais de suite ma lecture ! (Ne vous déplaise Mr Pevel, moi je le vois brun et non blond... Un gascon que diable, c'est brun, il ne peut en être autrement !!!)
Fin de spoiler.
Oui, je me déclare définitivement addicte de cette fine équipe de bretteurs, car même si j'ai un chouchou, je les aime tous. Leur loyauté, leur amitié entre eux, leurs secrets en font des personnages hors-normes qu'on aimerait ne jamais quitter.
Quel plaisir aussi de retrouver le Paris de cette époque, si bien décrit...malgré l'odeur fort nauséabonde que l'on sent presque émaner des pages que l'on tourne !!!

L'intrigue, non, les intrigues mises en place par l'auteur sont tordues à souhait, tellement imbriquées les unes aux autres que parfois j'ai eu du mal à suivre. Ou du moins à savoir si certains méchants sont réellement méchants, les ennemis d'hier deviennent des alliés contre une menace encore plus grande. Les alliances se font et se défont, les complots grondent, et nos Lames tels les Mousquetaires de Dumas appliquent toujours le sacro-saint credo: "Un pour tous, tous pour un !" Et ce "Cape et d'épées" plonge résolument dans la Fantasy, avec tout ce qu'il faut: des dragons, des dracs, des vyvernes, de la magie, des rituels démoniaques...

Et quelle fin! Grandiose cette bataille dans le ciel et sur les toits de Paris. On s'y croirait tant les descriptions sont précises et fascinantes. Quand je suis plongée dans l'univers de Monsieur Pevel, je vous jure que si un dragon ou un drac ailé apparaissait dans mon ciel, je ne serai pas plus surprise que ça. En revanche je chercherai immédiatement mon épée :))
Du grand art, chapeau bas, J'AI ADORÉ !!!
Et comme disait Phooka, je me sens orpheline maintenant, abandonnée... :((

Un grand merci à l'équipe de Dialogues Croisés et à la Librairie Dialogue pour ce partenariat que j'ai tant souhaité.

Voilà de la Fantasy comme je l'aime, de la vraie ! Avec tout, des dragons, des elfes, des nains, des méchants Urgalls, des encore plus méchants Ombres... et même un chat-garou !!! C'est excellent ça comme idée, j'adore !

Enfin je dis des dragons, mais je n'en ai croisé qu'un, oup's une, pardon Saphira ! Quel personnage, quelle personnalité, un fichu caractère mais aussi de l'humour et de l'amour pour son petit homme qu'elle a choisi comme Dragonnier.
J'ai été un peu déstabilisée au démarrage de ce livre car j'étais persuadée que ce nom, Eragon était celui du beau dragon bleu de la couverture. mais j'ai été très vite happée par cette épopée. J'ai eu beaucoup de plaisir à suivre les aventures de ce gamin, ce petit paysan pauvre et insignifiant comme il se décrivait lui-même. A le voir grandir et suivre son destin au côté de sa dragonne, à apprendre au côté de Brom tout ce qu'un bon Dragonnier doit savoir: la magie, le maniement de l'épée... Puis l'accompagner dans sa fuite de l'Empire à la recherche des Vardens, en compagnie de Murtagh. Lui aussi c'est un personnage intéressant, plein de noblesse dans le coeur malgré le lourd poids de son ascendance... il me plait bien et je ne comprends pas pourquoi Saphira ne lui fait pas autant confiance qu'Eragon. Sans doute le découvrirai-je par la suite... car j'espère bien qu'il va suivre notre héros au pays des Elfes.
Et cette fin, sur une bonne grosse bataille, pleine d'action...oui, j'aime la Fantasy, qu'elle soit pour la jeunesse ou les adultes.

Bon, je l'annonce de suite: ATTENTION, COUP DE COEUR.
Oui je sais, vous allez dire, c'est du parti-pris, Chattam c'est son chouchou. Oui, c'est vrai et alors ! J'ai traîné mes guêtres quelques années sur son forum: Les Limbes . Oui, et alors ! J'ai relu trois fois sa Trilogie du Mal...et alors ?
Alors, ben voilà, ce livre là, Léviatemps, ce n'est pas pareil. C'est un OVNI, un truc de ouf !

Pendant la première moitié du livre, je me baladais dans le Paris de 1900. C'était drôlement intéressant ceci dit, j'ai appris plein de choses dont je vous parlerai après. Mais voilà, cette impression de balade tranquille : ce n'est pas du Chattam !!!
Quelque peu déboussolée, demandez à Phooka, je lui ai même dit qu'il vieillissait mal mon chouchou ! Oops ! Et bien, je retire de suite et même je demande pardon d'avoir douté.
Ce qui est énorme c'est qu'on ne se rend même pas compte du changement de rythme. C'est uniquement quand on se surprend à retenir sa respiration qu'on réalise qu'on est cuit. Impossible de le reposer, si si j'ai essayé, éteint la lumière, pour la rallumer 10 mn après... Et voilà, une autre nuit quasiment blanche à votre actif Monsieur Chattam !

Bon parlons de ce livre quand même.

Des crimes, la police qui clôt les enquêtes le plus vite possible, cherchant à étouffer l'affaire afin de ne pas déstabiliser les enjeux de la Foire Universelle qui bat son plein. Le dernier crime, une prostituée de la maison close dans laquelle s'est réfugié Guy. Et en mémoire d'elle, mais aussi parce que le cas l’intéresse en tant qu'écrivain, il va mener l'enquête.
On découvre donc en suivant ses traces les détails de la vie parisienne de cette époque :
- Le fonctionnement des Halles (et oui, point de Rungis encore ;) )
- Son agrandissement récent qui a nécessité le déplacement du cimetière des Innocents vers les Catacombes.
- La criée qui se fait dans un bâtiment tout neuf créé par l'architecte Baltard...
- Certains "métiers" de l'époque: ramasseurs de crottes canines :)) , les mireurs-compteurs...etc, etc, il y en a à la pelle, c'est bien expliqué et c'est réellement passionnant.
Et j'allais oublier tous les détails sur l'Exposition Universelle, ses dessous, ses travers et en même temps sa magnificence. Ses enjeux économiques, politiques, culturels. Et je suis sûre que j'en oublie. Ce livre est un vrai bonheur !

Mais en plus d'être passionnant, il est... comment dire, scotchant ! Oui, c'est le terme. De part l'enquête faite par ce Guy, un auteur donc, on s'immerge dans la psychose de ce tueur qui sévit. A la façon d'un véritable profileur d'aujourd'hui, mais avec les moyens d'avant, donc très réduits vous imaginez bien. Point de recherches d'empreintes, encore moins de traçage d'ADN, etc ! Juste un décorticage des faits, des déductions qui viennent d'une empathie complète dans laquelle se plonge notre auteur ( Guy hein, pas Chattam, suivez ! :D )
Et, et...surtout, une mention spéciale pour le véritable cours de graphologie que l'on prend, c'est excellent ! J'ai noté les pages: de 329 à 339, car j'ai bien l'intention de m'auto-analyser... mais là, n'y comptez pas, je ne vous dirai rien !
Comme je ne vous dirai rien non plus sur cette fin de ouf. Et voilà, il ne vous reste plus qu'à aller découvrir par vous même :D

Le contenu: Ce livre est vraiment superbe

Le contenant maintenant:
Je suis hélas un peu moins enthousiaste... heureusement c'est écrit gros et cela se lit vite. Mais c'est vraiment dommage qu'il faille passer plus des deux tiers du livre pour enfin avoir de l'action et comprendre ce qu'il se passe. Pendant les deux premiers tiers, outre le fait qu'on découvre cet endroit lugubre qu'est le "lycée" Sword & Cross, l'auteur s'étale sur les incertitudes de Luce. Cam ou Daniel ? Daniel ou Cam ? C'est niais. D'accord cela s'adresse à nos ados et je suis loin d'en être une, mais je serai sincèrement curieuse de suivre l'avis des dits ados.
J'avais parfois l'impression d'être dans mon Harlequinade avec ces "je t'aime, moi non plus"...
Je cite:
Il secoua la tête, mais (pourquoi mais ?) ses lèvres étaient à quelques centimètres des siennes. Et son regard était si attirant... (les lèvres ou le regard :D )
Impressionnée (par son regard, suivez enfin !!!), elle se hissa sur la pointe des pieds (ben oui, il est grand, et fort et beau, puis elle, elle est toute petite et toute menue dans ses bras) et se pencha vers lui. (Gné??? Elle se hisse, puis elle se penche ?!?!)
Une dernière comme je les aime...
La douce pression de ses lèvres (Mmmm) l'apaisa comme (tenez-vous bien) une boisson chaude au cœur de l'hiver (c'est pas fini), par grand froid. (c'est d'un romantique ça! )
Autant Fascination m'avait subjuguée, et oui, j'avoue, autant là je me suis ennuyée en attendant qu'il se passe quelque chose. La seule bizarrerie sont ces ombres sombres qui de temps en temps viennent survoler Luce, elles semblent menaçantes et elle est la seule à les voir.

Mais, car il y a un mais, (je mets en gros pour que vous ne loupiez pas ça...)au dernier tiers de ce livre l'action s'enclenche, plus du tout de niaiseries et on commence à comprendre... et le pire c'est que je ne peux rien vous en dire car ce serait dévoiler LE point fort du livre. L'idée de l'auteur est originale et on est radicalement à l'opposé de Twilight ! Rien à voir et c'est tant mieux. Car la fin est vraiment sympa et appelle à lire la suite! Une fin touchante, mais surtout étonnante...

C'est un univers bien complexe que nous a créé Anne Bishop pour faire évoluer ses personnages.
Trois mondes, celui des Ténèbres où règne Sire d'Enfer, prénom Sathan. Celui de l'imaginaire, Kaelir, regroupant des peuples mythiques telles les Licornes. Et celui qui ressemble (vaguement, très vaguement) au nôtre: Terreille. (Apparté 1: J'adore les noms qu'elle a employés ;) )

Ces mondes sont reliés par des portes que seuls peuvent emprunter les membres du lignage, grâce à la magie que leur confère leurs Joyaux.
Il m'a fallu relire deux fois le premier chapitre pour comprendre comment cela fonctionnait ! Ce qu'était ces Joyaux, leur importance, leur degré de puissance. Démêler les différentes castes évoluant: les sorcières, les sorcelières, les veuves noires, les prêtresses, les Seigneurs de guerre, etc... Le pouvoir revient aux femmes, les hommes ne sont là que pour servir... (Apparté 2: L'idée me plait bien !!! ) Sathan a laissé deux fils en Terreille, Daimon et Lucivar (cf Apparté 1...). Deux princes qui portent respectivement le noir et le gris ébène, la plus grande puissance des Joyaux. Mais ils font peur à la gente féminine régnante, et sont entravés par un anneau de contention autour des testicules, rabaissés au rang d'esclaves sexuels de ces dames... (vu les prouesses de ces messieurs... cf Apparté 2 !!)
Vous suivez toujours ? :))
Oui, c'est compliqué. Mais oh combien passionnant ! En fait, contrairement à une trilogie classique où l'auteur campe son monde et ses personnages lors du premier tome, là on a tout qui déferle dans les deux premiers chapitres ! Alors il faut s'accrocher, parce que la suite est grandiose. Et plus on avance dans le livre, plus on comprend les zones d'ombres précédentes, les rouages complexes d'Anne Bishop. Quelle imagination, c'est fabuleux ! C'est pour moi, le bonheur de la vraie Fantasy.
J'ai aimé, voire désiré ce beau prince ténébreux: Daimon, il a tout pour lui malgré son caractère de cochon.
J'ai adoré cette gamine qu'il aime plus que tout, qu'il attend depuis 700 ans: Jaenelle. Celle qui va devenir LA Sorcière. Mais qui est si innocente du haut de ses 12 ans et si puissante par la magie que lui confèrent les 13 Joyaux noirs qu'elle possède.
J'ai regretté de ne pas croiser plus souvent Lucivar et son humour, qui intervient bien peu dans ce tome. Lucivar qui appelle son frère "batard", et son frère l'appelle "connard". J'adore !
C'est une histoire complexe, oui, mais pleine d'humour et d'amour, pleine de haine et de règlements de compte, et franchement, c'est passionnant. J'ai eu beaucoup de peine à abandonner ces mondes et ses personnages en refermant mon livre...mais je sais ce qu'il me reste à faire, car en fouinant sur le site de Bragelonne, j'ai vu qu'ils étaient tous sortis à un mois d'intervalle. Merci Messieurs !

Un grand merci à Dialogues Croisés et à la librairie Dialogues pour ce partenariat génial.J'en redemande !