- EAN13
- 9782072565946
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 19/04/2017
- Collection
- Folio essais
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
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Papier - Folio 9,40
Les apparences sont trompeuses : la mondialisation laisse accroire que
l’économie est partout, qu’elle triomphe des États et mine leur souveraineté.
Or une nouvelle économie politique, développée surtout dans les pays anglo-
saxons et que cet ouvrage entend faire connaître en France, soutient
résolument l’inverse : l’économie ne peut se comprendre sans le rôle des
institutions, c’est-à-dire, selon Douglass North, "les règles du jeu de la
société ou, plus formellement, les contraintes conçues par l’homme qui
façonnent les interactions humaines." Ces règles, issues de la coutume, de la
religion, de la politique ou du droit de chaque culture, déterminent la
coordination et les performances économiques des sociétés. La Grèce des années
2010 est surendettée parce qu’elle peine à collecter l'impôt, à fixer le
cadastre, à se défaire de pratiques clientélistes qui, depuis cent cinquante
ans, ruinent ses finances publiques, parasitent l’État de droit, désespèrent
l’opinion. Son défaut est institutionnel. La monnaie commune le transmet au
reste de l’Europe. Laquelle est confrontée, dans des formes désormais
pacifiques, à la régulation institutionnelle de ses États. Dans la
mondialisation, c’est désormais sur les institutions que porte la concurrence
car celles-ci façonnent la compétitivité des territoires. La plupart des
institutions préexistant au développement de l’économie, la nouvelle économie
politique des "ordres sociaux" nous rappelle que la manière dont s'évalue le
profit dérivable de telle ou telle action dépend avant tout des règles
sociales en vigueur et des conditions de leur application.
l’économie est partout, qu’elle triomphe des États et mine leur souveraineté.
Or une nouvelle économie politique, développée surtout dans les pays anglo-
saxons et que cet ouvrage entend faire connaître en France, soutient
résolument l’inverse : l’économie ne peut se comprendre sans le rôle des
institutions, c’est-à-dire, selon Douglass North, "les règles du jeu de la
société ou, plus formellement, les contraintes conçues par l’homme qui
façonnent les interactions humaines." Ces règles, issues de la coutume, de la
religion, de la politique ou du droit de chaque culture, déterminent la
coordination et les performances économiques des sociétés. La Grèce des années
2010 est surendettée parce qu’elle peine à collecter l'impôt, à fixer le
cadastre, à se défaire de pratiques clientélistes qui, depuis cent cinquante
ans, ruinent ses finances publiques, parasitent l’État de droit, désespèrent
l’opinion. Son défaut est institutionnel. La monnaie commune le transmet au
reste de l’Europe. Laquelle est confrontée, dans des formes désormais
pacifiques, à la régulation institutionnelle de ses États. Dans la
mondialisation, c’est désormais sur les institutions que porte la concurrence
car celles-ci façonnent la compétitivité des territoires. La plupart des
institutions préexistant au développement de l’économie, la nouvelle économie
politique des "ordres sociaux" nous rappelle que la manière dont s'évalue le
profit dérivable de telle ou telle action dépend avant tout des règles
sociales en vigueur et des conditions de leur application.
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